Qu’avons-nous, au juste, à lâcher ? Quelle est donc cette « prise » qu’il conviendrait d’abandonner ? On entend souvent qu’il est important de lâcher prise, mais que cela signifie-t-il vraiment ?
Une professeure à moi, brillante, coach PNL, me raconte la semaine dernière qu’elle a deux fils qui travaillent dans le milieu artistique. Ce sont de vrais bosseurs, talentueux mais l’un réussit très bien et l’autre a beaucoup de mal. Je lui demande alors ce qui fait la différence et c’est là qu’elle me parle de l’importance du lâcher prise. Elle m’explique que l’un travaille par envi, passion et l’autre s’acharne parce qu’il faut réussir. En pensant de façon obsessionnelle à son idée, ce dernier fait preuve de résistance et cela nuit à son objectif.
Un autre exemple commun à tous, pour comprendre. Il vous est sans doute déjà arrivé d’avoir un nom sur le bout de la langue et de vous acharner pendant de longues minutes pour le retrouver, mais en vain. Et plus vous faites des efforts, moins vous vous en souvenez. Puis, vous passez à autre chose, vous lâchez prise sur votre recherche. Et soudain, le nom recherché arrive de lui-même et sans aucun effort !
Le lâcher prise, c’est lorsque nous modifions notre action pour arriver à un résultat, que nous faisons preuve de flexibilité ou que nous décrochons d’une conduite stérile. Se détacher provisoirement de cette conduite peut permettre à notre cerveau de faire émerger certaines solutions et de laisser la place à l’originalité et la créativité. En sommes, lorsque nous réalisons que nous ne pouvons changer ni les événements, ni les autres et que nous pouvons seulement changer notre façon de les percevoir.
Il n’est cependant pas facile de lâcher prise. Cela implique de remettre en cause sa manière de fonctionner, ses croyances, d’accepter ses limites et sa peur d’absence de contrôle, la reconnaissance des autres dans leurs différences… Voici quelques moyens pour lâcher prise, à essayer seul ou à consulter un coach pour traiter efficacement en séance :
- Se rendre compte de la perte d’énergie de son acharnement
Détecter et reconnaître la sensation que l’on ressent lié à l’acharnement et savoir quand elle se déclenche pour couper court à celle-ci à l’aide d’une autre stratégie.
- Faire le deuil d’un comportement, d’une croyance non aidante
Se débarrasser d’un comportement que l’on répète avec un enfant, un conjoint, un collègue, qui ne donne pas les résultats que l’on veut. Pareil pour les pensées comme « Il faut » et « Je dois », conditionnées et inefficaces.
- Vivre dans le moment présent
Pour couper court aux pensées parasites sur le passé, l’avenir, les problèmes, les faux buts et les mauvais moyens. Ici et maintenant libère, permet de décrocher et d’être sensible aux alternatives. Trouver un moyen qui permette d’être dans le moment présent, comme par exemple la méditation.
- Être flexible
Les étapes précédentes permettent de bonnes conditions pour être flexible. Place aux alternatives et trouver d’autres moyens pour arriver à ses fins !
Bonne semaine et bon lâcher prise à tous !